À propos

" Depuis l’enfance, le dessin a toujours été un espace de liberté et d’expression. "

Mon histoire

On connaît souvent la peinture haïtienne à travers le prisme de l’art naïf, cette continuité africaine aux couleurs tropicales. Mais elle est plus riche et plus diverse. Je suis un artiste haïtien installé à Marseille. Depuis l’enfance, le dessin a toujours été un espace de liberté et d’expression. C’est en 2020, lors du premier confinement, que j’ai découvert l’aquarelle.
Ce qui ne devait être qu’un passe-temps est vite devenu une vraie passion, presque une addiction.
J’ai commencé à peindre chaque jour, avec l’envie de m’améliorer, mais surtout avec le besoin de laisser libre cours à ma sensibilité. L’aquarelle, au fil du temps, est devenue un moyen de matérialiser mes émotions, mes souvenirs et mes rêves. Chaque œuvre naît d’une humeur, d’une émotion, d’une mémoire que j’essaie de transposer sur papier. À côté de mes travaux d’atelier, je pratique aussi l’urban sketching, c’est-à-dire peindre sur le vif, en plein air, au contact direct du réel. L’un ne va pas sans l’autre dans ma démarche.
21a7c5 00851edf067840388bde5b44c03e2054~mv2.jpg

Mes inspirations

Mes sujets de prédilection sont les portraits, les scènes de vie avec pour sujet les enfants, les liens familiaux, les fragments de mon enfance en Haïti. Je peins aussi souvent des chevaux, pour leur grâce, leur mouvement.

Plusieurs artistes m’inspirent profondément : Stephen Scott Young, Dean Mitchell, Joseph Zbukvic et Chien Chung-Wei.
Ce qui les relie, pour moi, c’est la sensibilité et le design qu’ils mettent dans leurs œuvres. Ils ne cherchent pas simplement à faire du beau.
Ils peignent pour évoquer quelque chose, raconter une histoire, transmettre une émotion, un sens.
C’est cette philosophie qui me guide aussi.

Pour moi, l’aquarelle commence d’abord dans la tête, puis elle se pose sur le papier.

Le résultat dépend aussi des conditions : la météo, l’humidité, la lumière… Tout cela rend chaque œuvre impossible à reproduire, et c’est ce que j’aime.

Mon rêve est d’atteindre ce niveau où la technique devient secondaire, et où je peux exprimer librement ce que j’ai en tête.

Img 3630

Ma démarche artistique

Je dis souvent que je travaille à l’envers. Je n’essaie pas de créer une émotion avant de peindre. Au contraire : c’est le portrait qui m’emporte et m’inspire. Quand je choisis une référence, je me mets dans son humeur : parfois je souris quand le modèle sourit, je ressens sa tristesse si c’est un portrait mélancolique.

Je rentre en connexion avec la référence.

Je commence à peindre en étant dans le flow, parfois avec de la musique qui suscite les mêmes émotions pour m’accompagner. Et il arrive qu’à la fin, l’aquarelle me surprenne : une émotion différente émerge de celle de la référence ; souvent, elle correspond à ma propre émotion.

Je n’ai pas de technique unique : je m’adapte selon le sujet, l’envie, le moment. Parfois je travaille sur du mouillé, parfois sur du sec.
Ma petite touche, c’est de laisser des blancs quand je fais des lavis.

Au départ, c’était une erreur, mais je me suis rendu compte que cela donnait un style que j’aimais bien.

J’affectionne de plus en plus la technique “alla prima” : mélanger les couleurs directement sur le papier, sans attendre, pour laisser la magie de l’aquarelle opérer. C’est risqué, cela demande de la maîtrise car il faut être précis, mais c’est ce qui rend chaque œuvre unique.

Ma couleur et mes petites manies

Ma couleur préférée ? Le bleu. Plus précisément, le bleu céruléum : lumineux, vivant, indispensable pour mes ciels, et parfait pour contraster les tons chauds des visages.
Et puis, j’ai un petit péché mignon : dessiner des marinières avec des rayures bleues…
Je ne sais même pas pourquoi, mais elles apparaissent souvent dans mes scènes de vie !
Img 3929

"Bravo mon pote"

C’est ce que je me dis à la fin d’une aquarelle.

C’est ma manière d’accepter que rien n’est jamais parfait, mais que l’essentiel est là : l’émotion, l’histoire, et un peu de moi-même sur le papier.

Retour en haut